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Par John Jamieson

Le Canada est une terre d’abondance : un sol fertile, des agriculteurs compétents et un réseau de distribution souple garantissent l’autosuffisance de notre système alimentaire. Notre économie agroalimentaire emploie des millions de personnes et génère des milliards de dollars pour notre économie. Notre excédent nous permet d’exporter pour plus de 82 milliards de dollars de produits agroalimentaires par an, mais il y a un revers à la médaille. En tant que consommateurs, nous jetons une quantité étonnante d’aliments encore comestibles.

Des millions de tonnes d’aliments comestibles finissent à la poubelle chaque année – jetés par les consommateurs pour un coût de 20 milliards de dollars, soit environ 1300 dollars par ménage. Environ 60 % des aliments que nous jetons sont encore bons à manger. Nous pouvons tous contribuer à un système alimentaire plus durable en réduisant le gaspillage alimentaire, ce qui est bénéfique pour l’environnement et compense l’inflation alimentaire.

L’une des principales raisons pour lesquelles les gens jettent de la nourriture est qu’ils ne comprennent pas les dates de péremption figurant sur les emballages. Les gens assimilent souvent les dates de péremption aux dates d’expiration, mais les dates de péremption indiquent seulement le moment optimal pour consommer un produit. Dans la plupart des cas, il n’y a pas de danger à consommer des aliments après la date de péremption.

De nombreux Canadiens ont grandi à une époque où l’inflation était faible et n’ont jamais eu à se préoccuper de la gestion de leur alimentation. Nous devons reconnaître que beaucoup d’entre nous ont des habitudes d’achat alimentaire qui ne sont pas idéales et que nous pouvons faire mieux. Nous pouvons faire nos courses plus fréquemment, planifier nos repas, conserver et congeler les aliments que nous achetons, et rechercher en ligne des informations crédibles sur la durée de conservation, le stockage des aliments et le compostage. Le gaspillage alimentaire à domicile est l’un des principaux responsables des émissions de gaz à effet de serre – près de 10 millions de tonnes par an.

Notre système alimentaire national fait partie d’une chaîne d’approvisionnement qui commence à la ferme et se termine sur notre table. Si l’on mesure les pertes et les gaspillages de nourriture à tous les stades de notre approvisionnement alimentaire, cela représente près de 400 kilogrammes ou plus de 800 livres de nourriture par personne chaque année. Notre système alimentaire a déjà pris conscience de la nécessité de réduire les pertes de nourriture et les gaz à effet de serre.

Les agriculteurs utilisent des équipements plus efficaces pour récolter autant que possible par hectare. Les transporteurs s’assurent de mieux en mieux qu’ils ne reviennent pas vides d’une livraison. Les transformateurs de produits alimentaires modifient leurs procédés de fabrication afin de réduire les pertes de nourriture. Plusieurs détaillants en alimentation se sont engagés à réduire les pertes de nourriture dans leurs opérations de 50 % d’ici 2025 et de nombreux épiciers collaborent avec les banques alimentaires locales pour faire des dons de nourriture. Le gouvernement a également un rôle à jouer dans l’élaboration de politiques alimentaires et dans la sensibilisation du public au gaspillage alimentaire.

Certaines communautés canadiennes disposent déjà de garde-manger communautaires dans des lieux centraux où les gens peuvent déposer ou prendre de la nourriture, à l’instar des boîtes de partage de livres dans les quartiers. Dans certains pays, comme la France, il est illégal pour les épiciers de jeter de la nourriture. Une fois que nous sommes conscients que nous faisons partie du problème du gaspillage alimentaire, nous pouvons nous faire les champions des solutions.

À l’échelle mondiale, environ un tiers des aliments produits sont abîmés ou gaspillés, ce qui entraîne des pertes économiques et des émissions de CO2 qui pourraient être évitées. Notre système alimentaire fait des progrès pour garantir que les excédents alimentaires ne sont pas gâchés. Il est vrai que notre industrie peut faire plus, mais en tant que consommateurs, nous pouvons également faire plus pour réduire le gaspillage alimentaire.

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